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Qui suis-je?

Qui suis-je?

Je suis journaliste et jeune maman d'un petit Paul.
Nous avons découvert avec son papa, ses petits pieds Bots Varus Equin, à la naissance. Il a les deux pieds identiques, soit bilatéraux.
Nous ne connaissions absolument pas cette déformation, avant d'y être confronté.
Tout est alors arrivé très vite pour nous, et nous avons remarqué en faisant des recherches, qu'il y avait peu d'informations à ce sujet à disposition des parents concernés.
Ce blog est donc destiné à retracer son parcours orthopédique et informer au mieux, chaque lecteur qui se hasarderait sur cet espace dédié.

jeudi 28 août 2014

L'opération de Paul à Trousseau (Ténotomie percutanée)

Après deux mois de plâtres consécutifs, Paul a eu sa ténotomie à l'hôpital Trousseau avec le Dr B.


On nous avait plus ou moins expliqué comment le séjour à l'hôpital allait se dérouler, mais ce n'est que lorsque l'on vit les choses, qu'on en saisit réellement tout leur sens..

Avant d'être admis dans sa chambre, il a fallu faire quelques démarches administratives au bureau des admissions et procéder à l'ablation de ses plâtres avec Sarah, sa Kiné.

Lorsqu'on est arrivés dans la chambre, j'ai été un peu surprise par l'état des murs et la vétusté des lieux.
Un berceau pour Paul, un fauteuil des années 70, dont on peut apercevoir les coussins orange sur une des photos, et une table et une chaise. Il y avait une télé pour faire passer le temps, accrochée au mur.

Je me suis rendue compte à ce moment là, que la situation des hôpitaux publics de Paris n'était pas au beau fixe, et que même en étant dans la capitale, on sent que les budgets sont restreints, et que les temps deviennent de plus en plus dur, la crise quoi!

Moi, ce qui m'a touchée, c'est qu'on était dans un étage réservé aux enfants malades, et que les lieux étaient un peu triste, et vieillot, ce qui n'arrangeait pas les choses, mais l'équipe médicale a rattrapé ces lacunes par leur grande gentillesse, et leur accessibilité. Heureusement, il reste encore de la chaleur humaine pour réchauffer ces lieux sommaires dans lesquels les enfants selon leur pathologie et leurs besoins peuvent passer des jours voire des semaines...


On ne pouvait pas rester ensemble, avec mon conjoint la nuit. Moi je dormais sur le fauteuil-lit, et lui, rentrait vers minuit pour revenir nous voir le lendemain très tôt, avant l'opération de notre petit Paul. C'était étrange et agréable à la fois, de l'avoir dans mes bras, sans les plâtres entre nous. Sentir ses petites jambes, ses petits pieds.. Je ne me lassais pas de les regarder. On lui a fait prendre son bain à deux, et c'était vraiment chouette. Paul a un peu moins aimé, car il n'était pas vraiment habitué, ça a dû être approximativement le 5 ème bain de sa toute petite existence.

La nuit a été très dure, car j'allaite mon bébé, et pour l'anesthésie du lendemain, il m'a été demandé de ne pas l'alimenter après 3 heures du matin. Il s'est réveillé dans la nuit et a réclamé sa tétée vers les 4h.
Il était impossible de le calmer, je suis donc allée lui donner un bain vers les 6 h accompagnée d'une auxiliaire, et tenter en chantonnant, et en le berçant de l'endormir.

La fatigue grandissante et les nerfs à bloc, j'essayais de ne pas penser à l'opération qui arrivait à grand pas.

Vers les 8h, mon conjoint nous a rejoint, et nous sommes montés à l'étage du bloc pour le remettre au personnel médical.
Paul était tranquille dans mes bras, papa à coté. Il est fort notre bout de chou, pas de larmes, on l'a regardé s'éloigner, les larmes aux yeux, mais on restait confiant.


Une heure et demie plus tard, on nous demandait de monter en salle de réveil, une personne à la fois.
Quelle émotion de le retrouver dans son berceau d'hôpital, perfusé, et dormant comme un petit ange.
J'ai attendu patiemment qu'il se réveille, pour le mettre sur le sein. J'étais très émue, et j'avais hâte de vérifier que tout allait bien dès son réveil. Ensuite, ce fût son papa, qui prit le relais.

Nous sommes restés deux nuits et deux jours à l'hôpital, pour l'opération et l'observation. 
Apparemment, tout s'est bien passé, selon le chirurgien. Nous l'avons récupéré de nouveau avec des plâtres tout neuf qu'il a du conserver un mois, pour la cicatrisation de sa plaie sur le tendon d'Achille.

Lorsque nous sommes rentrés à la maison, nous étions cernés, certes, mais soulagés, en se disant que cette étape était accomplie, et qu'on était définitivement prêt à affronter les autres à venir...!

Cucurucu!

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